Lu dans Le Monde d'aujourd'hui:http://tinyurl.com/dgjuxb
"L’histoire se passe au Sénégal, où on préfère voir les femmes à la maison ou au marché. Travailler, gagner son autonomie, conduire une voiture ? On n’est pas loin du tabou.
En y aidant des femmes à devenir taxi, c’est donc plusieurs verrous d’un coup que les “taxi sisters” essaient de faire sauter. 10 jeunes femmes ont bénéficie, de la part du Fonds national pour l’entreprenariat féminin, d’un prêt pour acheter une belle voiture, d’une formation à la conduite, au marketing et… aux arts martiaux !
La cohabitation avec leurs collègues masculins est encore délicate, le regard des clients quelque peu sceptique, mais l’image s’installe peu à peu : celle de femmes actives, autonomes, qui conduisent et qui s’affirment dans la vie sociale de Dakar."
Mais tout n'est pas rose, comme l'explique le site sénégalais Chez Badou (http://tinyurl.com/c96eoo)
"...on voit rarement ces taxis sisters dans la circulation. Âgée de 30 ans, Amy Cissé est l’une de ces chauffeurs de taxi-sister. Teint noir, taille moyenne, elle détaille les difficultés auxquelles elles font face dans leur travail et surtout ce qui explique qu’elles ne sont pas visibles dans la circulation dakaroise. «On a des voitures en essence et on ne peut pas tout le temps circuler, faire comme les autres taximen. L’essence est un carburant qui coûte cher et nos véhicules consomment».
Par ailleurs, elles craignent pour leur sécurité ce, qui fait que malgré leur formation en self-défense, elles ne peuvent pas circuler partout dans la ville. «Quand tu parcours la ville, tu peux rencontrer n’importe quoi sur la route. C’est pour cela qu’on a des points de départ. Soit dans les casinos, soit dans les hôtels mais on ne peut pas tout le temps circuler» a expliqué Amy Cissé rencontrée dans un hôtel de la place.
En plus de cette sélectivité, ces chauffeurs ne travaillent pas les week-end et fonctionnent de sept heures à dix neuf heures». Interpellée sur leur marge bénéficiaire dans ces conditions de travail, la seule conductrice de taxi-sister qu’on a rencontré ce samedi après avoir parcouru tout le centre ville a indiqué : «on s’en sort même si c’est très hypothétique parce que ce n’est pas tout le temps»."
Quand on est allé au Vietnam l'année dernière, on a pris un taxi conduit par une femme. Je lui ai posé des tas de questions, et elle m'a dit qu'elle était la seule chaffeure de taxi à Saigon pour le moment, mais que plusieurs de ses amies étaient intéressées. Non, elle n'était pas inquiète pour sa sécurité, il ne lui est encore rien arrivé de fâcheux après trois ans de métier, mais il est vrai qu'elle ne travaille pas la nuit. Les femmes conduisant des taxi ôm sont plus nombreuses me dit-elle, mais elles ne prennent que des femmes. (Je ne sais pas si c'est vrai, je n'en ai jamais vu).
Pour conclure, le hit de Taxi Girl: Chercher le garçon
2 comments:
En décembre 2006, à Saigon, c'est précisément une chauffeure de taxi qui nous a conduit de l'aéroport vers chez nous. A moins que ce soit exactement la même (coincidence) que celle qui vous a emmenée l'année dernière, je crois qu'elle n'était pas la seule chauffeure de taxi. Et c'est tant mieux, car je dois dire que de tous les taxis que j'ai pu prendre pendant mon séjour à Sai` Gon` de 4 semaines, ce fut avec elle que je me suis senti le plus en sécurité (en terme de conduite).
Ce doit être la même. Elle était en effet super prudente et tout à fait relaxe au volant. J'aurais dû prendre une photo d'elle.
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