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It's been like this every frigging morning, at 6:30 AM, retired or no retired.
On Tuesday, State Rep. Betty Brown (R) caused a firestorm during House testimony on voter identification legislation when she said that Asian-Americans should change their names because they’re too hard to pronounce:
“Rather than everyone here having to learn Chinese — I understand it’s a rather difficult language — do you think that it would behoove you and your citizens to adopt a name that we could deal with more readily here?” Brown said.
Brown later told [Organization of Chinese Americans representative Ramey] Ko: “Can’t you see that this is something that would make it a lot easier for you and the people who are poll workers if you could adopt a name just for identification purposes that’s easier for Americans to deal with?”
Yesterday, Brown continued to resist calls to apologize. Her spokesman said that Democrats “want this to just be about race.”
Pour les Vietnamiens d'un certain âge (le mien, en l'occurence), l'histoire éveille beaucoup de souvenirs empreints des relents du colonialisme français. Quand j'étais petite, je fréquentais des établissements scolaires français, comme la majorité des enfants de la classe bourgeoise aisée de Saigon. Nous suivions un régime d'éducation identique au régime scolaire appliqué en France et nous avions des professeurs français, venus directement de la France, qui nous enseignaient l'écriture et l'arithmétique, bien sûr, mais aussi la littérature, la géographie et l'histoire de la France. Ce n'était que vers les dernières années d'étude (en terminale, je pense) que nous apprenions l'histoire et la géographie du Vietnam, dans des classes hebdomadaires d'une heure.
Bien entendu, pour nos profs français, il n'était pas question d'essayer de se rappeler ou même de prononcer nos prénoms vietnamiens (je dis prénoms, parce que tout le monde sait que tous les Vietnamiens sont des Nguyen). Il fallait donc que les élèves adoptent un prénom, sinon français, du moins européen, pour leur faciliter la tâche. Dans les écoles tenues par des prêtres ou des soeurs catholiques, c'était chose faite depuis belle lurette, chaque élève devant se doter d'un nom de saint(e) quelconque. Pour les élèves d'établissements laïcs, c'était plus problématique. Pour moi qui étais déjà une fana du cinéma, le choix était clair: je voulais m'appeler Dorothée, comme la Dorothy du Wizard of Oz, qui jouait dans les salles de cinéma à ce moment là. Mais le nom ne plaisait pas à mon père.
Finalement, on a opté pour Alice, comme Alice au pays des merveilles, qui passait aussi à l'écran à l'époque. Ce n'était qu'à l'âge de 26 ans, lorsque j'ai eu mon premier emploi de traductrice à l'ONU à Bangkok, que j'ai finalement cessé d'utiliser le prénom d'Alice. Maintenant encore, lorsque je rencontre d'anciens camarades de classe, certains m'appellent encore de ce nom et il me faut chaque fois quelques secondes pour me replacer dans cette ancienne identité. Je sais, en parlant avec des amis africains, que les anciens colonisés de l'empire français partagent tous le même héritage imposé: les prénoms français, "Nos ancêtres, les Gaulois" et les fables de la Fontaine.
Pour ma part, je me réjouis de cet héritage, qui m'a permis d'acquérir sans douleur une belle langue difficile, le culte du rationnel et de la logique cartésienne et une grande culture générale dont je ne cesse de découvrir les trésors dans mes rapports avec les nouvelles générations, surtout nord-américaines.
Pour l'autre côté de la médaille: l'humiliation du non-Blanc, la conviction imposée que son identité ethnique et culturelle est inférieure à celle du Blanc et la confirmation de tous côtés que le hasard de sa naissance lui impose un modèle de pensée, d'esthétique et de comportement qu'il doit essayer d'émuler sans jamais espérer d'atteindre puisqu'il ne sera jamais Blanc, tout ça c'est pour un autre billet. Mais je peux vous dire déjà que la bataille du féminisme est similaire. Pour des raisons historiques et culturelles, le masculin est la norme et c'est à la femme d'essayer de satisfaire à des critères qui au départ pipent les dés en faveur d'un idéal intrinsèquement inatteignable, puisque la non-homme ne sera jamais l'homme, tout comme le non-Blanc ne sera jamais le Blanc.
Lu dans Le Monde d'aujourd'hui:http://tinyurl.com/dgjuxb
"L’histoire se passe au Sénégal, où on préfère voir les femmes à la maison ou au marché. Travailler, gagner son autonomie, conduire une voiture ? On n’est pas loin du tabou.
En y aidant des femmes à devenir taxi, c’est donc plusieurs verrous d’un coup que les “taxi sisters” essaient de faire sauter. 10 jeunes femmes ont bénéficie, de la part du Fonds national pour l’entreprenariat féminin, d’un prêt pour acheter une belle voiture, d’une formation à la conduite, au marketing et… aux arts martiaux !
La cohabitation avec leurs collègues masculins est encore délicate, le regard des clients quelque peu sceptique, mais l’image s’installe peu à peu : celle de femmes actives, autonomes, qui conduisent et qui s’affirment dans la vie sociale de Dakar."
Mais tout n'est pas rose, comme l'explique le site sénégalais Chez Badou (http://tinyurl.com/c96eoo)
"...on voit rarement ces taxis sisters dans la circulation. Âgée de 30 ans, Amy Cissé est l’une de ces chauffeurs de taxi-sister. Teint noir, taille moyenne, elle détaille les difficultés auxquelles elles font face dans leur travail et surtout ce qui explique qu’elles ne sont pas visibles dans la circulation dakaroise. «On a des voitures en essence et on ne peut pas tout le temps circuler, faire comme les autres taximen. L’essence est un carburant qui coûte cher et nos véhicules consomment».
Par ailleurs, elles craignent pour leur sécurité ce, qui fait que malgré leur formation en self-défense, elles ne peuvent pas circuler partout dans la ville. «Quand tu parcours la ville, tu peux rencontrer n’importe quoi sur la route. C’est pour cela qu’on a des points de départ. Soit dans les casinos, soit dans les hôtels mais on ne peut pas tout le temps circuler» a expliqué Amy Cissé rencontrée dans un hôtel de la place.
En plus de cette sélectivité, ces chauffeurs ne travaillent pas les week-end et fonctionnent de sept heures à dix neuf heures». Interpellée sur leur marge bénéficiaire dans ces conditions de travail, la seule conductrice de taxi-sister qu’on a rencontré ce samedi après avoir parcouru tout le centre ville a indiqué : «on s’en sort même si c’est très hypothétique parce que ce n’est pas tout le temps»."
Quand on est allé au Vietnam l'année dernière, on a pris un taxi conduit par une femme. Je lui ai posé des tas de questions, et elle m'a dit qu'elle était la seule chaffeure de taxi à Saigon pour le moment, mais que plusieurs de ses amies étaient intéressées. Non, elle n'était pas inquiète pour sa sécurité, il ne lui est encore rien arrivé de fâcheux après trois ans de métier, mais il est vrai qu'elle ne travaille pas la nuit. Les femmes conduisant des taxi ôm sont plus nombreuses me dit-elle, mais elles ne prennent que des femmes. (Je ne sais pas si c'est vrai, je n'en ai jamais vu).
Pour conclure, le hit de Taxi Girl: Chercher le garçon
Voilà comment j'étais, il y a seulement une semaine.
Et boilà gomment che chuis auchourd'hui. Et encore, la photo a été prise après que j'ai mis mes gouttes et pris mes médicaments. Avant ça, c'était pire, j'avais les yeux injectés de sang et le nez rouge et gonflé! J'étais moche, moche, moche.
Donc, quand vous voyez ça:
Après ça, on s'étonne que je sois toujours de mauvaise humeur.
P.S. L'enfer, c'est les arbres, bien sûr. Mes excuses à J.-P. S*rtre.
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