Saturday, July 18, 2009

C'est compliqué, les relations

Premier exemple: 

Via La Presse ( http://tiny.cc/1idLR): Harry et Pepper, deux pingouins de Magellan qui filaient le parfait amour et n'hésitaient pas à couver les oeufs abandonnés par leur congénères, se sont séparés après qu'Harry fut parti s'installer dans le nid voisin avec une femelle de la même espèce, veuve depuis quelques mois. Après six ans de vie commune, Harry a abandonné son compagnon Pepper pour tomber dans les bras de Linda, une veuve esseulée de l'île aux pingouins du zoo de San Francisco, rapporte le Los Angeles Times vendredi. La nouvelle a suscité moultes réactions sur la blogosphère, où la veuve a immédiatement été traitée de «briseuse de couple» ne vivant que pour «son propre bonheur, sans se soucier de ceux qu'elle pourrait blesser». 

Harrison Edell, qui s'occupe des pingouins du zoo, est plus pragmatique, expliquant que le partenaire de Linda était une sorte de chef et qu'il possédait sur l'île non pas un, mais deux nids. Or «la propriété foncière, chez les pingouins, ça compte», assure Edell, et Linda était devenue «un bon parti».

Alors que Pepper rejoignait le clan des célibataires, le site chrétien OneNewsNow.com en profitait pour affirmer que la rupture des deux pingouins apportait le preuve que «la nature préfère les relations hétérosexuelles».  John, un blogueur plus compatissant, le coeur brisé par la séparation, souhaitait à Pepper de rapidement trouver «un autre pingouin mâle, dix fois plus sexy que Harry».

Moi, ce qui m'ulcère, c'est que l'on blâme Yoko Ono... pardon, je veux dire Linda, alors que c'est Harry qui a fait preuve d'égoïsme, de cupidité et de traitrise dans toute cette affaire.

Deuxième exemple:

Un milliardaire québécois vivait depuis 9 ans avec sa maitresse avec qui il a eu 3 enfants mais qu'il n'a jamais épousée. Après 9 ans et 3 enfants, madame n'a évidemment plus la fraîcheur d'antan, alors que les milliards de  monsieur sont convoités par des milliers de bimbos et autres golddiggers qu'il croise tous les jours. Ce qui devait arriver arriva: monsieur, ayant choisi une autre partenaire (new and improved),  fout madame dehors, madame réclame la moitié des milliards de monsieur, monsieur refuse, madame va en cour, la cour donne raison à monsieur. Madame recevra de l'argent (beaucoup) pour les enfants et pourra vivre dans un des manoirs de monsieur avec plein de serviteurs pour lui épargner les corvées ménagères, mais c'est tout. Entre temps, monsieur a lancé une campagne de publicité dans les médias pour qu'on parle tout le temps de lui en termes flatteurs et qu'on voit quotidiennement ses photos. Il s'agit de faire de monsieur un personnage sympathique et populaire, un peu à la Trump mais en moins con. Monsieur va aller dans l'espace, monsieur suit le Tour de France à la télé, monsieur fréquente le Festival de jazz, etc. Madame va faire appel, mais elle n'a aucune chance devant les milliards de monsieur.

Moi ce qui m'ulcère, c'est que l'on continue de nos jours d'élever les petites filles en les encourageant, non pas à assurer leur indépendance financière pour pouvoir choisir leurs partenaires de vie de façon plus rationnelle, mais à demeurer des mineures mentales dont le plus grand souci est de satisfaire aux canons de beauté du jour afin d'attirer un homme qui remplacera les parents, l'idéal étant un prince charmant milliardaire.



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