Saturday, September 20, 2008

Culture en péril - Bilingual Post

The Harper Government has threatened to implement $44.8-million cuts to arts-and-culture programs, and the scary thing is most Canadians agree with them. This video clip was made in reply to the planned cuts. (Thank you, W.D. Forty!!)



Update: Je reproduis ci-après le billet de Patrick Lagacé, chroniqueur de La Presse (http://tinyurl.com/4rt3e4), parce qu'il dit bien, bien mieux que moi ce que je pense.

"Les barbares applaudissent

C’est décourageant d’entendre les tatas du gros bon sens glousser devant les coupes des subventions aux organismes culturels. C’est comme écouter des ivrognes roter.

Ça suinte le mépris de l’Autre, de la différence, du petit. Surtout du petit. On ne se sent jamais aussi grand que quand, en gang, on peut varger un peu sur la danseuse de ballet, sur le sculpteur, sur le peintre, sur le dramaturge, n’est-ce pas ?

À écouter l’écho assourdissant des meneurs de claques de ces coupes de 45 millions, les artistes sont tous – TOUS – des sangsues de deniers publics, des téteux de subventions, des buveurs de champagne payés par le proverbial contribuable.

C’est tout juste si on ne dit pas que les ballerines sont responsables de la dette publique...

C’est le discours du gros bon sens dans toute sa splendeur. Vous savez, ces centaines de milliers de personnes qui ont voté ADQ, en 2007, avec cet espoir vestimentaire, celui de voir des élus mettre leurs culottes ?

Eh bien, ils ont été déçus de l’ADQ.

Mais le gouvernement Harper agite devant eux d’autres belles culottes, et les tatas sont heureux, mais heureux !

Ils se réjouissent de voir le gouvernement de M. Harper présider à des coupes (désorganisées et improvisées) dans divers programmes, à Patrimoine Canada et au ministère des Affaires extérieures, destinés à soutenir les arts et la culture.

Pays subventionné

Je me fiche de la danse moderne. Je me fiche de la sculpture. Je me fiche de la peinture. Je me fiche du théâtre de Wajdi Mouawad aussi.

Mais qu’ils reçoivent, à gauche et à droite, des subventions de l’État ne me dérange pas le moins du monde. Parce que c’est dans l’ordre des choses. Tout, dans ce pays, est subventionné.

Bombardier est subventionné. Pratt & Whitney est subventionné. La Yukon First Nation Tourism Association aussi. Les émissions de TVÀ sont subventionnées. La Fine Cotton Factory de Scarborough aussi.

Et l’industrie du pétrole en reçoit. Les pétrolières, merde !

Ces pétrolières, en plus, ne paient pas leur juste part d’impôt. Le constat est de Brigitte Alepin, comptable et auteure du livre Ces riches qui ne paient pas d’impôt, citée dans le Journal de Montréal, l’an dernier.

Les pétrolières albertaines, grâce au régime fiscal et aux programmes d’aide à l’industrie pétrolière, paient en moyenne 17 % d’impôt, explique Mme Alepin.
Une PME ? Vingt-deux pour cent !

Cette différence est un cadeau d’un milliard par année d’Ottawa aux pétrolières. Un milliard ! Aux pétrolières !

Mais bizarrement, la hargne populaire face aux cadeaux structurels d’Ottawa à Big Pétrole n’a jamais – JAMAIS – atteint le degré de mépris dont on abreuve les artistes ces jours-ci.

Petro-Canada et Cie reçoivent des cadeaux de l’État. Mais il y en a qui vomissent sur Vincent Gratton !

Pouache-pouache

À peu près tout, au Canada, économie mixte, reçoit une piasse ou deux de l’État, qu’il soit fédéral, provincial ou municipal.

Est-ce juste ? Est-ce souhaitable ? Est-ce la meilleure voie ?
Je ne sais pas.

Mais pourquoi c’est le derrière des artistes qui sert de tapis à ce débat ?

Puis il y a la morale. Avec les conservateurs, on n’en sort jamais. Pas qu’ils soient si droits eux-mêmes, mais il faut quand même donner des bonbons aux amis de Jésus qui composent une partie de leur base, dans l’Ouest, et qui s’émeuvent de films aux titres pouache-pouache comme Young People Fucking.

La morale, donc. Quand les médias canadiens-anglais ont sorti la nouvelle de ces coupes, en août, ils ont aussi mis la main sur une note interne de fonctionnaires décrivant certains bénéficiaires de subventions du programme PromArt comme «ne représentant pas» le Canadien moyen, à qui ils pourraient même faire «hausser les sourcils» d’étonnement.

Ces bénéficiaires suspects ?

Avi Lewis, journaliste employé notamment par le service anglais d’Al-Jazira. Lewis est le mari de Naomi Klein, héroïne de l’altermondialisme connue pour ses attaques débridées contre le capitalisme.

La journaliste Gwynne Dyer, une autre méchante gauchiste, dont PromArt a payé le voyage à Cuba pour une conférence (c’est l’ambassade du Canada à La Havane qui a fait la demande de subvention, pas Dyer).

Un groupe de musique électronique qui a été jugé, par la porte-parole de David Emerson, « offensant ». Son crime ? Le groupe s’appelle... Holy Fuck.

Les petits

On dira que certains artistes ne méritent pas de subventions. Que les humoristes sont riches. Qu’on sert du champagne dans les galas. Que les producteurs de télé roulent en BMW. Que Normand Brathwaite est millionnaire. Peut-être. Alors qu’on vise les subventions versées aux « gros ».

Mais là, ce sont des ballerines manitobaines, des dramaturges montréalais et des groupes ontariens aux noms subversifs que votre idole Verner punit. Des petits, surtout.

Pas Rozon, pas Huard, pas des gros. Des petits.

Et vous applaudissez...

Ça pue l’ignorance et ça suinte la jalousie.

Les barbares sont vraiment en train de nous envahir."

2 comments:

Unfrench Frenchman said...

The less money that the government spends on culture the better the culture. You want culture? Make culture, don't wait for the government to make it for you!

And why write op-eds in French? Nobody reads them to the end. That's because English is growing and French is in decline. http://theworldwidedeclineoffrench.blogspot.com/

Buddhist with an attitude said...

unfrench, your dislike and fear of the "others" are making you say things that you will be embarrassed of one day, hopefully in this life.
I'd rather the governement spend my money on spreading culture and protecting the environment than on killing others, but that's just me.
French used to be the main language around the word, now it's English, so it's just a cycle. After English, it will be another language, probably Mandarin. I don't really care, cause, unlike you, I love all languages, the more one speaks the better. Don't waste your time hating things.