Tiré de Micro-hebdo, le e-zine de l'Université bouddhique européenne [http://www.bouddhisme-universite.org/][http://www.bouddhisme-universite.org/actualites/micro-hebdo.htm#Eracle]:
Les éditions "Librio" ont publié, en 2005, un petit ouvrage au prix très attractif (2 euros...), intitulé "Enseignements du Bouddha", qui regroupe un ensemble de textes extraits du canon chinois ancien, choisis, présentés et traduits par Jean Eracle.
On y trouve notamment un texte célèbre dans le monde bouddhiste de l'Empire du Milieu : le "Sûtra en quarante-deux articles", sorte de manuel à l'usage des religieux chinois qui joua un rôle équivalent, en Chine, au tout aussi célèbre "Dhammapada", en Asie du sud-est...
Inspiré des sûtra du canon indien ancien, ce texte est caractéristique du goût littéraire chinois : aux répétitions incessantes, à valeur mnémotechnique, qu'imposait le style indien de tradition orale, les "traducteurs" chinois ont préféré un style concis et imagé qui rend la lecture plus aisée et le propos plus percutant!
Voici le résumé de l'ouvrage par l'éditeur: «Le Bouddha dit: "Pour celui qui suit la Voie, recevoir mes enseignements, c'est comme manger du miel, qui est entièrement doux au-dehors et au-dedans. Mes enseignements sont vrais et tout remplis de joie. Les mettre en pratique, c'est obtenir la Voie."» Au travers d'anecdotes et de courts dialogues, les textes ici rassemblés mettent en lumière quelques principes essentiels de l'enseignement du Bouddha. Ni prière, ni rituel, ni invocation de divinités: nous sommes simplement guidés vers un travail intérieur. Le Canon bouddhique, né en Inde dans les premiers siècles de notre ère, est à la source de ce florilège magnifiquement choisi, présenté et traduit de l'ancien chinois par Jean Éracle. Ce petit volume, propice à la méditation, renferme de précieux moments de sagesse.»
Les éditions "Librio" ont publié, en 2005, un petit ouvrage au prix très attractif (2 euros...), intitulé "Enseignements du Bouddha", qui regroupe un ensemble de textes extraits du canon chinois ancien, choisis, présentés et traduits par Jean Eracle.
On y trouve notamment un texte célèbre dans le monde bouddhiste de l'Empire du Milieu : le "Sûtra en quarante-deux articles", sorte de manuel à l'usage des religieux chinois qui joua un rôle équivalent, en Chine, au tout aussi célèbre "Dhammapada", en Asie du sud-est...
Inspiré des sûtra du canon indien ancien, ce texte est caractéristique du goût littéraire chinois : aux répétitions incessantes, à valeur mnémotechnique, qu'imposait le style indien de tradition orale, les "traducteurs" chinois ont préféré un style concis et imagé qui rend la lecture plus aisée et le propos plus percutant!
Voici le résumé de l'ouvrage par l'éditeur: «Le Bouddha dit: "Pour celui qui suit la Voie, recevoir mes enseignements, c'est comme manger du miel, qui est entièrement doux au-dehors et au-dedans. Mes enseignements sont vrais et tout remplis de joie. Les mettre en pratique, c'est obtenir la Voie."» Au travers d'anecdotes et de courts dialogues, les textes ici rassemblés mettent en lumière quelques principes essentiels de l'enseignement du Bouddha. Ni prière, ni rituel, ni invocation de divinités: nous sommes simplement guidés vers un travail intérieur. Le Canon bouddhique, né en Inde dans les premiers siècles de notre ère, est à la source de ce florilège magnifiquement choisi, présenté et traduit de l'ancien chinois par Jean Éracle. Ce petit volume, propice à la méditation, renferme de précieux moments de sagesse.»
Les extraits ci-après m'ont particulièrement frappée.
Le Bouddha dit :
« Quand les gens stupides cherchent à me faire du mal, j'adopte à leur égard les quatre pensées illimitées, je les aide et les délivre. S'ils redoublent de méchanceté à mon égard, je redouble de bienveillance. Ainsi, l'un demeure constamment dans un état heureux et bienfaisant, tandis que les autres se contentent de demeurer dans un état de méchanceté et de grandes souffrances. »
Un homme avait entendu dire que le Bouddha gardait toujours un grand amour et une grande bienveillance et que si quelqu'un lui faisait du mal, il répondait par la bonté. Pour cette raison, il se mit à injurier le Bouddha, mais celui-ci garda son calme et ne montra aucun désagrément. «Cet homme est stupide et sans discernement», pensa-t-il.
Quand les injures s'arrêtèrent, il dit : «Mon fils, si tu fais un cadeau à un homme et que cet homme ne le reçoit pas, que vas-tu faire de ce cadeau ?»
L'homme répondit : «Le remporter !»
«Maintenant, mon fils, tu m'adresses des injures. De la même manière, je ne les reçois pas. Mon fils, tu peux toi-même les remporter. Mon fils, le désagrément sera pour toi! Comme l'écho suit la voix, comme l'ombre court après le corps, ainsi l'on ne peut échapper au fruit de ses propres actes. Prenez garde de faire le mal !»
Le Bouddha dit :
« Il y a sous le ciel dix-neuf choses difficiles.
C'est difficile de distribuer des vêtements quand on est pauvre.
C'est difficile d'atteindre l'Éveil suprême quand on est riche.
C'est difficile de contrôler sa vie et de ne pas mourir.
C'est difficile de lire les livres du Bouddha.
C'est difficile de rencontrer un Bouddha durant sa vie.
C'est difficile de résister à la beauté et d'abandonner le désir.
C'est difficile de voir quelque chose de bon sans le demander.
C'est difficile de posséder des richesses sans s'y attacher.
C'est difficile de recevoir des outrages sans se mettre en colère.
C'est difficile de s'occuper des affaires sans avoir des soucis.
C'est difficile d'aller au fond des choses quand on veut tout savoir.
C'est difficile de ne pas mépriser les ignorants.
C'est difficile d'anéantir le "Moi Je" vaniteux.
C'est difficile de rencontrer un homme de bien et un sage.
C'est difficile de voir la nature et le chemin de la connaissance.
C'est difficile d'atteindre une position et de s'y maintenir.
C'est difficile d'amener les êtres à conformer leur vie à la Voie.
C'est difficile d'établir son creur dans la sérénité.
C'est difficile de ne pas affirmer et de ne pas nier. »
Le Bouddha dit aux religieux :
« Faites attention ! Ne vous fiez pas à votre pensée. N'allez pas croire que votre pensée est parfaite. Faites attention! Ne faites pas naître l'attachement à une forme quelconque. Quand naît l'attachement à une forme, c'est alors que naît la souffrance. Quand vous serez devenus des Saints [arhat], alors vous pourrez vous fier à votre pensée. »
"Enseignements du Bouddha"
Choix, présentation et traduction de l'ancien chinois par Jean Eracle
Editions : Librio (http://www.librio.net) - Collection : Documents - Textes sacrés (n° 667)
Prix : 2 € - ISBN : 2-290-33834-6
No comments:
Post a Comment